Infogreffe- Registre du commerce et des sociétés - Greffe du tribunal
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Unedirigeant peut recrĂ©er une entreprise aprĂšs une liquidation judiciaire, sâil ne fait pas lâobjet dâune interdiction de gĂ©rer. Toutefois, la procĂ©dure peut sâavĂšre complexe, surtout si le tribunal de commerce a prononcĂ© des sanctions Ă son encontre. En revanche, si le dirigeant fait lâobjet dâune interdiction de gĂ©rer, ilSOMMAIRE En quoi consiste la reprise Ă la barre dâun fonds de commerce ? Quels Ă©lĂ©ments doivent retenir votre attention afin de formuler une offre ? Vous aimez les dĂ©fis et projetez de reprendre un fonds de commerce en difficultĂ© dans le but dâen faire une affaire prospĂšre. Mais connaissez-vous les risques inhĂ©rents Ă la procĂ©dure de reprise ? Savez-vous comment bien nĂ©gocier ce rachat ? L'acquisition d'un fonds de commerce Ă©tant une opĂ©ration qui nĂ©cessite une attention particuliĂšre, elle lâest dâautant plus lorsqu'il s'agit d'un commerce en pĂ©riode de dĂ©faillance⊠Avocat Picovschi, expert en reprise de fonds de commerce Ă Paris, vous accompagne et vous conseille dĂšs le stade des nĂ©gociations. En quoi consiste la reprise Ă la barre dâun fonds de commerce ? Vous envisagez de reprendre un restaurant, mais vous savez quâil est actuellement en redressement judiciaire ? Vous souhaitez reprendre un fonds de commerce en liquidation judiciaire, car lâactivitĂ© vous intĂ©resse ? Si cette opĂ©ration est tentante pour bon nombre de particuliers, sachez que la reprise Ă la barre dâun fonds de commerce est une aventure qui ne sâimprovise pas ! En effet, la reprise dâun fonds de commerce en difficultĂ©, quâil soit en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire, se fait par le biais dâune procĂ©dure dite "Ă la barre". Cette procĂ©dure Ă©tant stricte en termes de dĂ©lais, elle constitue une course de vitesse. Ătant vous-mĂȘme intĂ©ressĂ© par un fonds de commerce soumis Ă une procĂ©dure collective, vous devez vous informer auprĂšs du tribunal de Commerce pour avoir connaissance du stade prĂ©cis de cette procĂ©dure collective. Il vous faut particuliĂšrement vĂ©rifier si le commerçant est en redressement ou en liquidation judiciaire puis s'il existe un plan de cession. Le cas Ă©chĂ©ant, il faudra vous adresser Ă l'administrateur ou au liquidateur qui agit sous le contrĂŽle d'un Juge Commissaire auprĂšs du tribunal de Commerce. Sâagissant dâun redressement judiciaire, vous disposez dâ1 Ă 4 mois Ă compter du placement pour monter votre dossier. Au cours de ce dĂ©lai, le projet prend forme et exige la remise dâune proposition Ă l'administrateur judiciaire ou au liquidateur, tendant au maintien de l'activitĂ© de l'entreprise. Dans toutes ces situations, la proposition que vous fournirez se doit dâĂȘtre sĂ©rieuse et porteuse dâun projet rĂ©ellement viable, sauvegardant, dans la limite du possible, les emplois dĂ©jĂ existants. En effet, plusieurs offres de reprise se trouveront en concurrence afin que la meilleure l'emporte. En cela, la reprise Ă la barre se rĂ©vĂšle ĂȘtre complexe. Ă titre dâexemple, vous ne devez pas confondre cette meilleure offre » avec celle proposant le meilleur prix. Le prix a en pratique simplement vocation Ă liquider le passif prĂ©cĂ©demment gĂ©nĂ©rĂ©, lâoffre de reprise permettant elle davantage dâassurer la pĂ©rennitĂ© du fonds. Outre son rĂŽle de rĂ©dacteur de lâoffre, lâavocat en droit des affaires bĂ©nĂ©ficie dâun rĂŽle dĂ©terminant dans lâobtention dâun fonds de commerce par voie de reprise Ă la barre. Celui-ci vous Ă©claire non seulement sur le cadre juridique de lâopĂ©ration, mais vous conseille Ă©galement afin de mener les nĂ©gociations Ă bien. Quels Ă©lĂ©ments doivent retenir votre attention afin de formuler une offre ? Vous avez certainement conscience de la forte rĂ©activitĂ© quâimplique le rachat dâun fonds de commerce Ă la barre du tribunal de commerce. Un repreneur doit impĂ©rativement se tenir informĂ© et saisir la moindre opportunitĂ©, le temps Ă©tant comptĂ©. Ă cette fin, plusieurs sources vous permettent dâavoir connaissance des difficultĂ©s Ă©conomiques des commerces avant que ceux-ci ne fassent lâobjet dâune procĂ©dure collective. Parfois, certains administrateurs judiciaires lancent des appels dâoffres dans la presse locale ou professionnelle. En outre, vous pouvez Ă©galement consulter le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales dit BODACC. Avant de vous engager dans la reprise Ă la barre dâun fonds de commerce qui aura attirĂ© votre attention, il est fortement conseillĂ© dâidentifier les diffĂ©rentes sources des problĂšmes ayant menĂ© celui-ci Ă sa situation prĂ©caire. Vous devez Ă©galement avoir conscience quâune reprise effectuĂ©e dans ces conditions implique un climat social tendu et une perte de confiance de la part des fournisseurs, des clients, mais aussi des salariĂ©s. Il est alors indispensable dâĂ©valuer la valeur rĂ©elle de lâentreprise en obtenant certaines informations auprĂšs de lâadministrateur ou le mandataire judiciaire ainsi quâen vous dĂ©plaçant au sein des locaux. Lâavocat compĂ©tent en matiĂšre de reprise Ă la barre de fonds de commerce vous sera alors dâune aide prĂ©cieuse dans la recherche de toutes ces informations. En effet, ce dernier peut vous assister dans votre projet dĂšs lâorigine en vous aidant Ă analyser les diffĂ©rents fonds de commerce qui vous intĂ©resse, tant sur le plan juridique que fiscal. Lorsque vous aurez trouvĂ© le fonds correspondant Ă vos attentes, vous devrez vous adresser directement Ă un tiers, mandataire ou administrateur judiciaire, car, dans ce cadre particulier, la nĂ©gociation de grĂ© Ă grĂ© avec le propriĂ©taire du fonds est impossible. Enfin, lâoffre formulĂ©e devra contenir un business plan ainsi quâun plan de sauvegarde de lâemploi. Cette derniĂšre Ă©tant encadrĂ©e par un formalisme poussĂ©, elle nĂ©cessite lâexpĂ©rience dâun avocat en droit des affaires compĂ©tent en droit des entreprises en difficultĂ©. Avocats Picovschi, composĂ© de collaborateurs expĂ©rimentĂ©s en droit des affaires et tout particuliĂšrement en reprise de fonds de commerce vous conseille et vous accompagne pour ce type dâopĂ©ration. En recourant aux conseils avisĂ©s de notre Ă©quipe, vous mettrez toutes les chances de votre cĂŽtĂ©. Car qui mieux quâun professionnel du droit, expĂ©rimentĂ© en la matiĂšre, pour mener votre projet vers le succĂšs ? 46Locaux commerciaux Ă partir de 15 000 âŹ. Consultez les meilleures offres pour votre recherche local commercial liquidation judiciaire. Le groupe point de vente vous propose la reprise dun fonds de commerce restauration boulangerie Ă cĂ©der en Analyse d'une jurisprudence qui elle vient prĂ©ciser les contours d'une offre faite avec une clause de substitution au profit d'une sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation, et ce, dans le cadre d'une procĂ©dure de vente de grĂ© Ă grĂ© d'un bail commercial d'une sociĂ©tĂ© en liquidation judiciaire. Il convient de sâintĂ©resser Ă une jurisprudence rendue en novembre 2019 qui vient aborder le cas spĂ©cifique de la vente dâun droit au bail commercial dans le cadre dâune liquidation judiciaire. Dans cette affaire, la sociĂ©tĂ© N avait Ă©tĂ© mise en liquidation judiciaire le 25 janvier 2017, MaĂźtre T ayant Ă©tĂ© dĂ©signĂ© mandataire liquidateur. Cette sociĂ©tĂ© avait comme actif un fonds de commerce avec un droit au bail commercial. Le 23 fĂ©vrier 2017, Madame Y a prĂ©sentĂ© une offre dâacquisition du droit au bail commercial de la sociĂ©tĂ© en liquidation judiciaire. Par ordonnance du 20 mars 2017, le juge-commissaire a autorisĂ© la cession de grĂ© Ă grĂ© de ce droit au bail Ă Madame Y ou toute autre personne morale ou physique quâelle se substituerait et dont elle resterait garante, moyennant le prix de 22 000 euros. Pour autant, Madame Y a fait appel de lâordonnance de vente de grĂ© Ă grĂ© du juge commissaire. En effet, Madame Y prĂ©tendait dans son recours que les conditions suspensives contenues dans son offre nâavaient pas Ă©tĂ© reprises par le juge-commissaire. Elle considĂ©rait quâau contraire, le juge commissaire avait ajoutĂ© une facultĂ© de substitution au profit dâune personne physique et la garantie du substituĂ© par le substituant, Cette condition ne sâĂ©tant pas rĂ©alisĂ©e de sorte que la vente nâĂ©tait pas parfaite. Madame Y rappelait dans son recours quâelle sâĂ©tait bornĂ©e Ă proposer une clause de substitution au profit dâune sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation, sans autre limitation. Madame Y soutenait que cette offre, qui pouvait ĂȘtre refusĂ©e, lui laissait, si un droit de substitution lui Ă©tait reconnu et quâelle dĂ©cidait de lâexercer par une cession conclue avec un tiers, la facultĂ© de solliciter du cĂ©dĂ© dâĂȘtre libĂ©rĂ©e pour lâavenir par cet acte. Quâen dĂ©cidant dâautoriser la cession en des termes imposant Ă Madame Y de demeurer en toute hypothĂšse garante du tiers en cas de substitution, sans aucune possibilitĂ© de solliciter alors dâĂȘtre libĂ©rĂ©e pour lâavenir par lâacte de cession Ă conclure, lâordonnance du juge- commissaire avait nĂ©cessairement ajoutĂ© une charge supplĂ©mentaire Ă lâoffre que Madame Y avait transmise. DâoĂč sa contestationâŠ. En effet, l'offre d'acquisition Ă©mise par Madame Y est ainsi rĂ©digĂ©e Par la prĂ©sente je formule de maniĂšre ferme et dĂ©finitive une offre de reprise totale pleine et entiĂšre du droit au bail concernant le bail commercial de la sociĂ©tĂ© N, ledit bail commercial porte sur un local commercial de 25 m2 ainsi que sur une rĂ©serve de 25 m2, le loyer mensuel Ă©tant de 950 euros charges comprises ; que le prix offert et rĂ©glĂ© immĂ©diatement est de 22 000 euros acte en main ; que ce paiement se fera de la maniĂšre suivante au moyen d'un chĂšque de banque au comptant dĂšs acception de cette offre ; que cette offre ne comprend aucune condition suspensive Ă l'exception de l'absence de tout contentieux judiciaire concernant le bail commercial en question Ă©manant soit du bailleur soit d'un crĂ©ancier inscrit, de l'intervention du bailleur Ă l'acte, et comprend une clause de substitution au profit d'une sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation ». Il ressort trĂšs clairement de la rĂ©daction de celle-ci que, contrairement Ă ce que soutient Madame Y, celle-ci n'a assorti la clause de substitution au profit d'une sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation d'aucune condition suspensive. Il convient de rappeler que l'article 1216 du Code Civil dispose qu'un contractant, le cĂ©dant, peut cĂ©der sa qualitĂ© de partie au contrat Ă un tiers, le cessionnaire, avec l'accord de son cocontractant, le cĂ©dĂ©, la cession devant ĂȘtre constatĂ©e par Ă©crit, Ă peine de nullitĂ©. L'article 1216-1 du mĂȘme Code ajoute que si le cĂ©dĂ© y a expressĂ©ment consenti, la cession de contrat libĂšre le cĂ©dant pour l'avenir et qu'Ă dĂ©faut, et sauf clause contraire, le cĂ©dant est tenu solidairement Ă l'exĂ©cution du contrat Cependant, Madame Y considĂšre que le droit de substitution ne constitue pas une cession, mais uniquement la facultĂ© reconnue d'y procĂ©der Ă©ventuellement. De telle sorte que si le bĂ©nĂ©ficiaire de cette facultĂ©, qui n'a pas encore la qualitĂ© de cĂ©dant, dĂ©cide ultĂ©rieurement de l'exercer, pour cĂ©der sa qualitĂ© de partie Ă un tiers, ainsi qu'il y est d'ores et dĂ©jĂ autorisĂ©, rien ne s'oppose Ă ce que, devenant cĂ©dant, il sollicite de celui qui aura alors qualitĂ© de cĂ©dĂ© Ă son Ă©gard, d'ĂȘtre libĂ©rĂ© pour l'avenir par l'acte de cession Ă intervenir. Madame Y reprochait en particulier Ă l'ordonnance rendue par le juge-commissaire, de n'avoir tenu aucun compte des conditions suspensives dont elle avait assorti son offre de reprise, spĂ©cialement de celle qui exigeait l'intervention du bailleur Ă l'acte. La Cour de Cassation ne partage pas son analyse. La Haute juridiction considĂšre que l'offre de Madame Y n'avait pas soumis la clause de substitution au profit d'une sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation Ă la condition que l'Ă©ventuelle substitution s'opĂ©rerait sans garantie de l'acquĂ©reur substituĂ©. Elle considĂšre que lâarrĂȘt de la Cour d'Appel en a dĂ©duit exactement, en se bornant Ă faire rĂ©fĂ©rence Ă l'article 1216-1 du code civil que le juge-commissaire devait retenir, dans ces circonstances, que, l'acceptation de la facultĂ© de substitution ne dĂ©chargeant jamais, Ă elle seule, le dĂ©biteur originaire de sa dette, Madame Y restant tenue, aux termes de son offre, du paiement du prix de cession. Cette jurisprudence est trĂšs intĂ©ressante puisquâelle vient prĂ©ciser les contours dâune offre faite avec une clause de substitution au profit dâune sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation, et ce, dans le cadre dâune procĂ©dure de vente de grĂ© Ă grĂ© dâun bail commercial dâune sociĂ©tĂ© en liquidation judiciaire. La Cour de Cassation rappelle ainsi que l'auteur d'une offre d'acquisition du droit au bail commercial dont est titulaire une sociĂ©tĂ© en liquidation judiciaire, qui n'a pas soumis la clause de substitution au profit d'une sociĂ©tĂ© en cours de crĂ©ation Ă la condition de ce que l'Ă©ventuelle substitution s'opĂ©rerait sans garantie de l'acquĂ©reur substituĂ©, reste tenu du paiement du prix de cession, l'acceptation de la facultĂ© de substitution par le liquidateur ne dĂ©chargeant jamais, Ă elle seule, le dĂ©biteur originaire de son obligation et de son offre. MaĂźtre Laurent LATAPIE Avocat, Docteur en Droit